Des bâtiments et des voitures piégées à la va-vite, quelques snipers : c’étaient les dernières menaces auxquelles devaient faire face les forces Misrata samedi 11 juin.
La dernière poche de résistance du groupe Etat islamique se réduit désormais à une zone de 3km² au cœur de la ville. En deux jours, l’organisation jihadiste a perdu le contrôle de tous les check-points qui entouraient la ville, le port et son QG.
D’après les témoignages des quelques 30 000 habitants restés sur place, les jihadistes, encore présents, se seraient rasés la barbe pour mieux se fondre dans la population, bien qu’ils soient pour la plupart étrangers. La majorité des combattants, estimés à 3 000, ont déjà fui ce qui était le principal fief de l’EI hors zone irako-syrienne.
La victoire du camp de Fayez el-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, ne fait plus de doute. Martin Kobler, le chef de la mission de l’ONU pense donc déjà la suite. Après s’être dit impressionné par la rapidité de l’avancée militaire, le diplomate allemande a évoqué samedi la possibilité de la levée de l’embargo sur les armes pour les forces pro-el-Sarraj, si les conditions étaient réunies.