C'est le mode opératoire des jihadistes privilégié du mouvement shebab : d'abord, une voiture piégée saute contre le portail de la base, pour enfoncer l'entrée et prendre les militaires par surprise. Puis des dizaines de combattants prennent d'assaut le complexe, armés de kalachnikov et pour certains de ceintures d'explosifs.
Cette fois, l'attaque a eu lieu peu après le lever du soleil, dans le village de Halgan, à 260 kilomètres au nord de Mogadiscio. Les habitants ont signalé avoir entendu une forte explosion suivie de tirs nourris. Les troupes éthiopiennes qui tiennent cette base militaire, appuyées par l'armée somalienne, disent avoir repoussé l'attaque après de durs combats. A la mi-journée, des témoins ont confirmé que la ville était de nouveau sous le contrôle des Ethiopiens.
Selon le chef traditionnel du village, les shebabs ont attaqué en deux fois : d'abord les quartiers d'habitations de la force africaine, dominée dans cette région par le contingent éthiopien, puis un poste militaire gouvernemental somalien. Le bilan de cette attaque éclair n'est pas encore connu. La radio des jihadistes somaliens affirme que plus de 60 soldats éthiopiens ont été tués. L'Amisom, elle, parle de plus de 100 jihadistes tués au combat.