Le jeudi 2 juin au soir, après la dernière épreuve, la ministre de l'Education Nouria Benghabrit-Remaoun convoque une réunion d'urgence. En cinq jours, sept sujets du baccalauréat ont fuité. Certains ont circulé sur les réseaux sociaux pendant presque 24 h avant l'épreuve.
Pendant le week-end, l'Office national des examens a été perquisitionné et plus de cinquante personnes interpellées. Enseignants, parents d'élèves, correcteurs, candidats sont divisés : certains sont favorables à l'annulation totale du bac, d'autres à l'annulation partielle, d'autres enfin ne veulent pas d'annulation du tout.
« Combattre la fraude »
Ce dimanche, c'est le Premier ministre qui assure que les autorités feront tout pour « combattre la fraude » et qui annonce que les épreuves où il y a eu triche sont annulées. Des organisations de parents d'élèves ont déjà appelé à manifester.
La ministre de l'Education, elle, n'a pas encore dit un mot. Elle doit annoncer les détails de cette annulation du bac au cours d'une conférence de presse ce lundi. Mais le « plan B » idéal n'existe pas. Et la ministre, critiquée par les conservateurs pour ses réformes, sait qu'elle devra faire face à une nouvelle crise.