Quand les ONG dénoncent depuis des semaines un problème de sécurité après des attaques répétées, le refus des autorités de les voir assister ces déplacés accusés d’être proches des groupes armés, pour un officiel onusien à New York, ce problème d’accès est essentiellement dû « au mauvais état des routes ».
Pas un mot d’une quelconque condamnation à l’égard du « partenaire » congolais, cet officiel onusien préfère évoquer la reprise de la coopération : soutien logistique et tactique aux unités FARDC déployées, des mesures conjointes pour atténuer les risques, tout en avançant que de toute façon, 70% de ces 50 000 déplacés seraient déjà rentrés dans les camps.
Du côté des principaux bailleurs de la mission onusienne, la Grande-Bretagne, « troublée » par le sort des déplacés, dit espérer voir la protection des civils et en particulier de ces déplacés, au cœur des opérations qui reprennent progressivement entre les FARDC et la Monusco.
« Comme la résolution 2277 le clarifie plus qu’aucune autre, le mandat de la Monusco est la protection des civils », rappelle l’envoyée spéciale britannique pour les Grands Lacs. Pour l’Union Européenne, les deux restent des priorités, la protection des civils et obtenir la fin de tous les groupes armés. Du côté du département d’Etat américain, un officiel se dit très inquiet par la fermeture rapide des camps et appelle le gouvernement congolais à permettre un accès total de la communauté humanitaire aux déplacés.