Selon Lalatiana Rakotondrazafy, chef de file du parti d'opposition Freedom, l'élection présidentielle anticipée est une nécessité. Attendre 2018 serait « suicidaire pour le pays », selon la femme politique, avançant entre autres les exemples des grèves à répétitions, de l'extrême pauvreté, des voyages répétés du chef de l'Etat à l'étranger, de la corruption, ou encore des trafics d'espèces naturelles.
Selon la Constitution, les élections anticipées peuvent avoir lieu uniquement après démission, abandon, décès, empêchement définitif ou déchéance du président de la République. Les partis d'opposition appellent donc les députés à voter une motion de déchéance pour haute trahison, comme ils l'avaient fait il y a un an, presque jour pour jour.
Requête qui avait été rejetée par la Haute cour constitutionnelle, considérée alors comme non fondée. Cette année, les partis d'opposition prennent en exemple la polémique sur le limogeage de l'ancien Premier ministre, Jean Ravelonarivo comme exemple de ce qu'ils nomment « un mensonge flagrant de l'exécutif ».
Rivo Rakotovao, ministre de l'Agriculture et chef du parti HVM, le parti du président de la République, met en avant les différentes réformes à mettre en place. Des réformes qui, selon lui, prennent du temps et ne doivent pas se faire dans l'urgence.