C'est un coup de colère des organisations ivoiriennes des droits de l'homme. Depuis quatre ans, investies dans les procédures judiciaires de la crise post-électorale aux côtés de 250 victimes, elles ne seront pas sur le banc des parties civiles au procès de Simone Gbagbo.
Pour la FIDH, la LIDH et le MIDHO, les droits élémentaires des victimes ont été « bafoués lors de la procédure », et la comparution de Simone Gbagbo seule dans un dossier complexe aux multiples responsabilités n'a pas de sens.
L'audience est organisée à la hâte, dénoncent-elles, exprimant leur doute sur la crédibilité du procès à venir. « Simone Gbagbo doit être jugée mais elle doit être bien jugée », confie ainsi l'un de leurs membres.
Selon certains observateurs, la tenue du ce nouveau procès pour crimes contre l’humanité aurait été précipitée pour mettre fin aux pressions de la Cour pénale internationale.
La CPI continue de réclamer l'extradition de Simone Gbagbo, malgré le refus clair opposé par le président Alassane Ouattara. Les autorités politiques et judiciaires ivoiriennes affirment être désormais en capacité d'organiser un procès impartial et exemplaire.