La tension est sérieusement montée devant le QG du PDS, le parti d’Abdoulaye Wade, avant même l'annonce officielle de sa participation au dialogue national proposé par le président Macky Sall. Des cadres du comité directeur, notamment Farba Senghor, ont quitté les lieux, furieux. Ce coup de chaud a obligé Amadou Sall à faire sa déclaration à l'intérieur et non sur le perron comme le veut la tradition. « Pour avoir dénoncé et s’être plaint du déficit de concertation, le Parti démocratique sénégalais accueille favorablement l’appel du président de la République à un dialogue autour des questions nationales », déclare-t-il.
A l'origine de ce revirement de situation, le PDS n'a en effet jamais accepté de discuter avec le président Macky Sall depuis son élection en 2012, l'avis d'Abdoulaye Wade. L'ex-chef de l'Etat a décidé que son parti devait participer. Amadou Sall a néanmoins émis des réserves sur le cœur des discussions à venir. « Autant nous sommes prêts à un dialogue national, autant nous ne voyons aucune raison de discuter de la Constitution », prévient-il.
Les quinze points du projet de réforme de la Constitution proposé par Macky Sall et validé par le « oui » au référendum seront pourtant bel et bien au cœur de ce dialogue national. Un dialogue boycotté par des leaders de la classe politique comme Malik Gakou et Idrissa Seck. Mais la présence d'Oumar Sarr, secrétaire général du PDS, est pour Macky Sall une première réussite.