Fin avril, le président sénégalais Macky Sall appelait à des retrouvailles au sein de la famille libérale. Mais à peine lancée, l'idée de ce dialogue semble déjà battre de l'aile. L'Alliance pour la République, le parti présidentiel, confirme qu'un dialogue doit effectivement se tenir, mais ne donne aucune date.
Principaux concernés, les leaders du Parti démocratique sénégalais, première formation d'opposition, affirment être disposés à discuter. Selon leurs représentants, le PDS dénonce le déficit de dialogue depuis quatre ans et ne peut donc que répondre favorablement à cet appel. Ils affirment cependant ne pas avoir reçu d'invitation personnelle au dialogue et ne pas connaître le contenu des futures discussions.
Autre formation qui pourrait être concernée par ce dialogue : le parti Rewmi, qui fut autrefois membre de la coalition présidentielle, dont le leader Idrissa Seck demande « un dialogue institutionnalisé et non de circonstances ». Les représentants de ce parti se demandent également si l'appel de Macky Sall est destiné aux seuls membres du PDS ou s'il va s'étendre à toute l'opposition.
Certaines organisations de la société civile comme la Raddho appellent quant à elle le président à ne pas inclure uniquement la classe politique en ouvrant le dialogue à la société civile, aux chefs religieux ou encore aux syndicats.