Cette résolution est avant tout un message politique, selon Pieter Wezeman, de l'Institut de recherche international sur la paix à Stockholm. « C’est un signal envoyé à Monrovia. La communauté internationale considère que la situation s’est normalisée, que le Liberia est maintenant un Etat comme les autres, qui peut assurer la sécurité de ses citoyens tout seul, sans avoir besoin d’être encadré ou conseillé par une organisation extérieure », explique-t-il.
C'est une bonne nouvelle, mais il faut rester prudent, tempère Hassan Bility, président d'une ONG de défense des victimes de la guerre au Liberia. Ce qui est important, c'est ce qui viendra après. « Les Nations unies devraient mettre en place une instance indépendante pour contrôler l’utilisation des armes, vérifier que ces armes ne sont pas déployées contre les citoyens. C’est d’autant plus important qu’en 2017 des élections doivent se dérouler au Liberia et qu’elles s’annoncent très tendues », souligne-t-il.
D'éventuelles tensions que craint aussi le représentant du Liberia à l'ONU. Il a d'ailleurs déjà demandé le maintien de la mission des Nations unies qui devait initialement s'achever fin juin.