En 2005, Georges Weah est pour la première fois candidat à l’élection présidentielle au Liberia. Un scrutin qui marque pour le pays la fin de la transition après quatorze années de guerre civile. Il arrive en tête du premier tour avec un peu plus de 40% des voix, mais perd au second face à l’actuelle chef de l’Etat, Ellen Johnson Sirleaf.
Il se présente à nouveau en 2011 mais cette fois pour la vice-présidence sur le ticket du candidat Winston Tubman. Là encore, son parti, le Congress for Democratic Change (CDC) s’impose, mais boycotte le second tour en raison d’irrégularités avant d’accepter les résultats pour « préserver la paix ».
C’est finalement en 2014 que l’ex-footballeur goûte à la victoire en politique : il remporte l’élection sénatoriale dans la région Montserrado, la plus peuplée du pays et qui abrite la capitale. Il bat alors Robert Sirleaf, le fils de la présidente.
Aujourd’hui, Weah pointe du doigt les lacunes des autorités actuelles qu’il accuse de mal gérer le pays depuis plus d’une décennie.
« Je sais que je peux faire la différence »
Et l'ex-star internationale du ballon rond se dit confiante. « Je ne vais pas dans la course pour la perdre, je suis très optimiste, très confiant, je sais que je peux faire la différence, affirme-t-il. Avec ma position, la confiance que je tiens de ma grand-mère, je sais que je peux être un des meilleurs présidents au monde. Je n’irais pas dans la compétition tout en pensant la perdre, non. Le peuple libérien m’aime et pense que je peux faire un bon président, et je le crois aussi grâce à ma renommée internationale et les sacrifices que j’ai faits toutes ces années. Nous devons tous être unis pour sauver notre pays. Nous sommes pleins d’espoirs et nous allons garder cet espoir vivant ! »
Vendredi après-midi 29 avril, George Weah doit présenter les grandes lignes de son programme avec comme priorité le développement agricole mais surtout la santé, un secteur dévasté par l’épidémie d’Ebola. Le CDC espère rassembler plusieurs milliers de militants. Ils sont appelés à se vêtir de bleu pour afficher leur soutien.