Cela faisait plus de 10 ans qu'Ivo Freijsen travaillait au Soudan. Il œuvrait notamment pour l'aide d'urgence aux personnes dans le besoin. Une tâche qu'il a été contraint d'abandonner. Le ministère soudanais des Affaires étrangères ayant refusé de renouveler son permis de séjour pour une année de plus.
Les autorités soudanaises n'ont donné aucune explication officielle, précise l'ONU mais une source diplomatique explique que le cœur du problème, c'est « la dissonance entre ce que le gouvernement veut faire passer comme message sur la situation au Soudan et ce qui est perçu comme la réalité par les humanitaires sur le terrain ».
OCHA au Soudan met en effet souvent l'accent sur la situation humanitaire préoccupante dans les zones déchirées par la guerre, comme au Darfour. Une région où le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et près de 2,5 millions de déplacés d'après les chiffres de l'ONU.
Des rapports critiques qui peuvent contrarier les autorités. Cette expulsion préoccupe les ONG au Soudan. Elles se disent inquiètes de l'impact de cette décision pour toutes les autres organisations humanitaires dans le pays.
Car ce n'est pas la première fois qu'une telle décision à l'encontre de chefs de l'ONU ou d'ONG est prise. Ces deux dernières années trois hauts responsables des Nations unies ont été expulsés du Soudan.