97 % pour cent des votants se sont prononcés contre la fusion des cinq Etats du Darfour en une seule et même région. C’est une victoire pour Omar el-Béchir, le président soudanais, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité et génocide au Darfour. Mieux vaut pour lui une région divisée dont il peut contrôler les ressources.
Mais la légitimité du vote est controversée, d’abord à cause du boycott du référendum par plusieurs groupes rebelles. Malgré une tradition de lutte pour l’unité et l’autonomie du Darfour ils ont considéré qu’une telle consultation ne pouvait se tenir, alors que des combats continuent dans la région. Ensuite à cause des 2,5 millions de déplacés suite au conflit au Darfour qui n’ont pas pu voter.
Treize ans après le début de la crise, la situation dans la région n’est toujours pas stabilisée ; elle connaît même une nouvelle vague de violences, en particulier dans le massif montagneux du Djebel Mara, où les forces gouvernementales tentent de déloger les combattants rebelles du SLM, l’Armée de libération du Soudan.