Aux questions des journalistes : « Est-ce que les exemples voisins vous inspirent ? Après les deux mandatures, comptez-vous quitter le pouvoir ? » Alpha Condé répond : « Chaque président est libre de faire sa politique, je n'ai pas à porter de jugement. Personne ne me dira ce qu'il faut faire. Seul le peuple guinéen me le dira. »
Depuis sa réélection en octobre 2015, le chef de l'Etat entretient le flou sur la question d'un possible 3e mandat. Est-ce une façon de faire taire les velléités présidentielles dans son camp ou dans celui de ces adversaires politiques ?
Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'opposition affirment que les Guinéens ne veulent pas d'une modification de la Constitution. « Il y un choix à faire. J'espère qu'Alpha Condé fera le bon », indique-t-il.
Alors le changement constitutionnel est-il possible ? Non, répond le juriste Mohamed Camara. Selon l'article 154 de la Constitution, le nombre et la durée du mandat ne peuvent pas faire l'objet d'une révision. « Ce principe est inviolable et verrouillé. Ni l'Assemblée nationale, ni le peuple par référendum ne peuvent le faire sauter », explique le juriste. Avant d'ajouter « Pour un 3e mandat, il faudrait faire adopter une nouvelle Constitution. »
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