Cent vingt oulémas de 50 pays sont attendus lors de ce congrès mondial à Mostaganem, une ville de la côte nord-ouest du pays.
L’objectif est de créer la première instance mondiale du soufisme qui pourrait être porte-parole des principes soufis dans les sphères spirituelles, sociales et économiques. Les organisateurs estiment qu’il y a urgence à s’organiser pour combattre le radicalisme, et ceux qui répondent à l’appel au jihad. Face à la violence, ils veulent prôner une conception authentique et contemporaine de l’islam.
« Il n’y a pas une coordination entre les soufis. Chacun se contente de ce qui se passe au niveau de sa communauté. Mais vous savez, tous ceux qui prônent aujourd’hui l’islam pacifique, c’est l’exemple du soufisme. Tous ceux qui prônent un islam violent sont des intégristes. Il est difficile pour un salafiste de cohabiter avec un autre », explique l’imam Mahamadou Moussa Diallo. Le porte-parole de la communauté soufie au Mali poursuit : « Je pense qu’aujourd’hui c’est important de se donner la main parce que nous sommes dans un monde qui a besoin de la paix. »
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L’événement est organisé par l’Union nationale des zaouïas algériennes, une union proche du président Abdelaziz Bouteflika, car les autorités algériennes veulent aussi qu’Alger devienne la voix d’un islam tolérant et pacifique. Une volonté qu’a répétée cette semaine le ministre des Affaires religieuses algérien, Mohamed Aïssa, annonçant qu’une caravane culturelle devrait traverser le pays durant les prochaines semaines contre l’extrémisme religieux.