C'est probablement la décision la plus difficile que le procureur général doit rendre. Shaun Abrahams doit décider de rétablir ou non les 783 chefs d'accusations pour corruption, fraude et racket contre Jacob Zuma.
S'il décide de réinstaurer ces charges, ce sera la première fois qu'un président sud-africain fera face à des poursuites pénales depuis que le pays est démocratique.
L'ANC, le parti au pouvoir, n'aura alors d'autre choix que de rappeler son président. Une décision dangereuse à trois mois des élections municipales.
En revanche, si le procureur général décide de ne pas rétablir les charges et de faire appel du verdict de la Haute cour de Pretoria, Shaun Abrahams sera accusé de compromettre l'intégrité de la justice et d'être un laquais du président. Celui-ci a jusqu'à vendredi prochain pour prendre sa décision.
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