En 2013, le procureur général annonce qu'un mandat d'arrêt international est lancé contre Chakib Khelil pour corruption et association de malfaiteurs. Mais à la mi-mars, lorsque l'ancien ministre algérien rentre au pays, après trois ans aux Etats-Unis, il est accueilli officiellement et des personnalités politiques affirment alors que la justice ne lui reproche plus rien.
A la télévision lundi soir, Chakib Khelil a répété à plusieurs reprises : « Il n'y a aucune preuve contre moi ni en Italie ni en France ni en Algérie. » Et il s'est expliqué sur ses comptes bancaires à l'étranger : « J'avais de l'argent en Suisse à cette époque, et cet argent venait de ma retraite de la Banque mondiale. J'ai placé l'argent en Suisse, pour ne pas payer des impôts aux Etats-Unis. Maintenant, j'ai rapatrié tout mon argent aux Etats-Unis, parce que j'ai enfin obtenu une carte de résidence. »
Depuis son retour, Chakib Khelil a rendu visite à plusieurs confréries religieuses. Un parcours similaire à celui d'Abdelaziz Bouteflika juste avant son élection en 1999. Ce qui fait dire à certains que l'ancien ministre de l'Energie pourrait être un candidat à la présidentielle. Lundi soir, il a répondu : « C'est le peuple qui décidera bientôt. Mais si le président me sollicite, je répondrai présent. »