Ce sont les zèbres, les buffles et surtout les éléphants qui sont menacés, explique le président de l'association qui regroupe les tours opérateurs spécialistes des safaris, Emmanuel Fundira : « Cette année, les précipitations ont été faibles. Dans certaines régions, les animaux manquent d'eau et ils ont à peine de quoi brouter. Il y a très peu de végétation. »
Alors avant l'arrivée de la saison sèche, le gouvernement a décidé de réagir. Il a invité les fermiers et les propriétaires de grands terrains vivant dans des zones moins touchées par la sécheresse à accueillir, voire acheter, ces animaux.
Emmanuel Fondira est persuadé qu'il y aura des intéressés. Car économiquement, dit-il, cela vaut le coup. « Les fermiers, surtout ceux des régions arides, devraient choisir d'héberger des animaux sauvages comme les éléphants sur leurs parcelles, parce qu'en fait, sur le marché, ces animaux-là ont plus de valeur que du bétail », souligne-t-il.
Mais le déplacement, le transport de tous ces animaux a un coût. Le Zimbabwe espère obtenir de l'aide de la communauté internationale pour protéger sa faune.