La puissance du requiem de Mozart. Les larmes. Les cris. Une cathédrale remplie. Dehors aussi, la foule. L’ouverture de cette messe à la mémoire du roi de la rumba s‘est faite dans une atmosphère très touchante.
Une messe célébrée par le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, avec notamment ces mots : « Depuis trois jours, comme un seul homme, le peuple congolais, l'Afrique tout entière et le monde pleurent amèrement Papa Wemba. »
Six évêques étaient là, dont le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), Mgr Nicolas Djomo. Mais aussi une soixantaine de prêtres, des membres de la famille du chanteur, dont sa compagne, ou encore des officiels.
Célébrités et anonymes, tous ont écouté le cardinal vanter les mérite d'un « vaillant musicien ». Dès l'aube, la foule s'était mise à affluer vers la cathédrale pour assister au passage de la dépouille de Papa Wemba.
Né il y a 66 ans dans le centre de la République démocratique du Congo, il est décédé le 24 avril dernier, après s'être effondré en plein concert à Abidjan, alors qu'il participait au Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (Femua). Le roi est mort, « vive le roi » salue Eric, un sapeur, venu une dernière fois saluer l'artiste.