Ce réseau terroriste prévoyait d’utiliser des armes biologiques, notamment l’anthrax, maladie infectieuse provoquée par une bactérie, indique la police. Ils sont accusés d'avoir « planifié des attaques à grande échelle » incluant « une attaque biologique au Kenya à l'aide d'anthrax » (bacille de charbon), précise Joseph Boinet le chef de lapolice kényane dans un communiqué.
Les membres de ce réseau est-africain avaient, de près ou de loin, des liens avec la médecine. Le premier, Mohammed Abdi Ali, leader présumé du groupe, travaillait dans un hôpital de Wote, à 130 kilomètres de Nairobi. Il était revenu au Kenya après avoir étudié dans la capitale ougandaise. Il est accusé par la police d’avoir recruté des étudiants pour les envoyer combattre auprès de groupes terroristes en Libye et en Syrie. Le jeune homme a été arrêté le 29 avril dernier au Kenya et placé en détention.
Ce même jour, mais en Ouganda cette fois, deux femmes ont été appréhendées, dont l'épouse de Mohammed Abdi Ali, une interne en médecine.
Enfin, deux autres personnes soupçonnées d’appartenir à cette cellule sont toujours recherchées par la police kényane. Et ce sont deux étudiants en médecine.
« D'après les premiers éléments de l'enquête, le réseau terroriste lié à Mohammed Abdi Ali a été engagé dans la radicalisation active et le recrutement d'étudiants à l'université et d'autres jeunes Kényans », ajoute le chef de la police.
Selon des sources sécuritaires occidentales contactées par l'AFP, Mohammed Abdi Ali serait bien lié à l'EI, mais il est plus probablement impliqué dans le recrutement d'Est-Africains pour aller combattre en Libye ou Syrie que dans la préparation d'une attaque au Kenya.