Les tensions restent vives dans la capitale mozambicaine. Les forces de l’ordre quadrillaient hier, vendredi 29 avril, Maputo qui avait des airs de ville morte. Dans un communiqué, la police avait précisé qu’elle ne tolérerait aucun comportement susceptible de nuire à la sécurité.
Depuis que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Grande-Bretagne ont suspendu leur aide, la valeur de la monnaie mozambicaine, le metical, a dégringolé. Les mesures de redressement risquent de creuser un déficit public déjà béant. Elles pourraient aussi remettre en cause de nombreux projets, notamment le développement de gisements pétroliers en mer.
Dans une conférence de presse, le Premier ministre mozambicain Carlos Agostinho do Rosario a expliqué que l'instabilité politique et militaire a poussé le gouvernement à dissimuler les emprunts. Il a soutenu que le gouvernement fait face à des conditions « atypiques » c’est-à-dire à un parti d’opposition, la Renamo, qui se comporte comme une rébellion armée.
Ancienne rébellion armée devenu principal parti d'opposition, la Renamo conteste les résultats des élections générales d'octobre 2014 et des affrontements armés sporadiques l'opposent aux forces gouvernementales.