Des hommes ont tiré sur Manuel Bissopo à la sortie d'une conférence de presse. Son garde du corps a été tué et trois autres personnes sont blessées selon son parti. Un porte-parole de la Renamo affirme que deux véhicules des forces de défense et de sécurité sont impliqués. La police a confirmé la fusillade, mais n'a pas donné de détail sur l'identité des assaillants. L'attaque a lieu alors que le pays connaît un regain de tension entre les forces gouvernementales et l'ex-rébellion de la Renamo.
La Renamo refuse toujours les résultats de la présidentielle et des législatives d'octobre 2014 et menace de prendre le pouvoir dans six des onze provinces du pays, par la force si nécessaire. Mardi, le siège du parti a été encerclé par la police, ce que les forces de l'ordre ont décrit comme une simple opération de routine.
Le parti annonce ce jeudi avoir annulé son meeting prévu ce jour à Beira.
Le parti au pouvoir, Frelimo, de son côté, nie toute implication dans cette attaque : « Nous devons dire que le Frelimo ne se consacre pas à pourchasser les membres de la Renamo. Nous suivons les règles de la démocratie, nous n’agissons pas dans l’ombre », a déclaré à Reuters le porte-parole du Frelimo Damiao Jose.