Le ministre Martin Nivyabandi et son épouse en ont échappé par miracle comme le reconnaît le maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa. La grenade a explosé près de leur véhicule et a pulvérisé ses vitres alors qu’ils s’en approchaient. Est-ce les voitures qui étaient tout autour qui les ont protégés lui et son épouse ? Le maire de Bujumbura assure que « c’est Dieu qui les a protégés », car ils s’en sont sortis avec juste quelques égratignures.
Freddy Mbonimpa condamne également avec force « une attaque terroriste qui a visé un lieu de culte », et il l’impute à des « criminels armés », ce qui désigne dans la terminologie officielle les membres des nouvelles rébellions burundaises, nées de la contestation contre le 3e mandat du président Pierre Nkurunziza.
Depuis une année, on ne compte plus le nombre de personnalités politiques, militaires et policières, de leaders de l’opposition ou de figures de la société civile du Burundi tués ou qui ont réchappé de peu à un attentat.
Ces crimes seraient l’œuvre des deux camps qui se font face aujourd’hui dans ce pays, selon de nombreuses sources, même s’ils ne sont jamais revendiqués et qu’ils s’en rejettent la responsabilité.
La conséquence ? Tous ceux qui ont une parcelle « vivent désormais la peur au ventre », reconnaît l’un d’eux. Ils sont désormais entourés tous d’une véritable garde prétorienne et évitent le plus possible les endroits publics tels que les bars, un calvaire pour les Burundais qui aiment bien pendre une bonne bière le soir, dans leur bistrot préféré.