A l'époque, Pierre Nkurunziza a déjà annoncé son intention de se présenter à la présidentielle et les opposants manifestent contre cette candidature qu'ils jugent illégale. La situation est très tendue.
Plusieurs pays étrangers tentent de convaincre le chef de l'Etat de renoncer à son projet ou au moins de dialoguer avec l'opposition, et la Suisse fait appel à un médiateur plutôt inattendu : Sepp Blatter, à l’époque président de la FIFA.
En fait, le choix ne s'est pas fait par hasard : Pierre Nkurunziza est fan de football et Sepp Blatter n'arrive pas les mains vides. Il lui propose un poste d'ambassadeur de ce sport, en Afrique ou ailleurs.
Essayer de trouver une solution politique à la crise
Les autorités suisses confirment, en précisant qu'elles n'ont jamais demandé au président burundais de ne pas briguer de nouveau mandat, il s'agissait juste d'essayer de trouver une solution politique à la crise.
Sur Twitter, le conseiller en communication de Pierre Nkurunziza confirme lui aussi que des contacts avaient été établis. Mais il précise que « le président n'aurait jamais abandonné les Burundais pour un poste ni pour de l'argent ».
La mission s'est donc soldée par un échec. Pierre Nkurunziza a décliné l'offre, mais à en croire Sepp Blatter, il s'est quand même dit très touché par la proposition.
« Ils ont essayé tout ce qu'ils pouvaient pour piétiner nos principes démocratiques fondamentaux au Burundi. Nous les avons battus », a également commenté dans un tweet le responsable de la communication présidentielle du Burundi, Willy Nyamittwe.