Pendant que sur la grande scène de l'Institut français,la Capverdienne Elida Almeida égrène ses arpèges océaniens pour ce premier concert du Femua 2016, à Anoumabo, le quartier de Magic System, l'ambiance est déjà à la fête. Abou Nidal a mangé du waraba, du lion. Le roi du coupé-décalé allume le feu avec son dernier tube au maquis Boulevard des Stars, devant les micros de Couleurs tropicales.
En attendant les grands concerts de ce week-end, les maîtres ivoiriens du zouglou et du coupé-décalé affutent leurs armes et chauffent les esprits. Serge Beno, impérial, sait qu'il est l'étoile montante, le favori de ces dames : « Ça fait toujours plaisir de se retrouver au Femua parce que c’est devenu un élément culte. Et ne pas être au Femua, c’est comme si tu as raté l’évènement de l’année, en fait ».
Médi et Jo, les membres du groupe TNT, ne sont pas en reste. Afro pop, musique acidulée et chorégraphies louvoyantes, les auteurs du tube Viser haut, goutent leur plaisir d'être allé haut jusqu'au Femua. « Tu sais, il y a beaucoup de personnes ici qui ont du talent et qui sont découragées par tout ce qui se passe autour d’eux. On leur dit, tu ne peux pas y arriver et tout ça. Non, viser toujours haut ».
Cette année, les humoristes ivoiriens sont de la partie. Ils animeront les concerts du week-end. Le plus fou d'entre eux s’appelle Joël, il revendique le titre, et fait déjà exploser le boulevard des Stars avec son don incroyable du bel canto et son amour de l'opéra.