Au Tchad, l'opposition dénonce la disparition de militaires lors du premier tour du scrutin présidentiel. Aucun résultat n'est connu pour l'instant et le dépouillement se poursuit. Le vote a eu lieu le 10 avril, et la veille, le 9, pour les populations nomades et les militaires. Et c'est là qu'est le problème pour l'opposition, qui dénonce la disparition de militaires n'ayant pas voté pour le président sortant, Idriss Déby Itno.
Le chef de file de l'opposition, Saleh Kebzabo, a évoqué lundi 18 avril au cours d'une conférence de presse une soixantaine de militaires portés disparus, dont certains ont été retrouvés morts, portant des traces de tortures, chariés par le fleuve. Comme Joseph Djmirangar Danadji, Saleh Kebzabo appelle à une enquête indépendante sur le sort de ces militaires.
Par ailleurs, toujours au Tchad, le Dr Albissaty Allazam, un des portes-paroles du mouvement « Ça suffit » a été condamné à 4 mois de prison avec sursis et aussitôt libéré. Il avait été arrêté alors qu'il préparait des manifestations contre la candidature du président Deby à un cinquième mandat. Il a pu rentrer chez lui ce lundi en fin de journée.