Pour créer ce troisième représentant de l'aviation sénégalaise en à peine 15 ans, 40 milliards de FCFA ont été injectés par l'Etat. A titre de comparaison, Sénégal Airlines, compagnie aujourd'hui dissoute, avait été lancée avec un capital initial de près de 17 milliards, perdu dès sa première année d'exploitation.
« Une nouvelle compagnie dénommée Air Sénégal SA vient d’être créée et conformément aux orientations du chef de l’Etat, il est retenu d’assurer une capitalisation permettant un démarrage rapide des opérations de ladite compagnie. La compagnie devrait être également dotée d’un service d’assistance au sol et d’un centre de maintenance », déclare Maïmouna Ndoye Seck, ministre du Tourisme et des Transports aériens.
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Les autorités sénégalaises affirment vouloir prendre le temps de réfléchir à un modèle économique viable. Pas question de faire les mêmes erreurs, avertit la ministre, qui refuse cependant de faire endosser à l'Etat, détenteur de Sénégal Airways à 34%, l'échec d'une compagnie à capitaux majoritairement privés.
Prochaine étape : trouver un partenaire capable d'augmenter le capital de départ. Maïmouna Ndoye Seck a fait taire les rumeurs concernant Turkish Airlines. Officiellement des négociations sont en cours, et rien n'a été décidé.
La compagnie est encore loin d’une mise en activité
« Toutes les personnes et structures intéressées sont appelées à nous adresser directement leur contribution, étant entendu à ce jour qu’aucun mandat n’a été donné à une personne physique ou morale », commente la politique
Air Sénégal SA dispose aujourd’hui d’une assistance juridique, mais d'aucun permis d'exploitation. La compagnie aérienne est donc encore loin d'une mise en activité. Mais la ministre espère le décollage d'un avion du pavillon national en guise d'inauguration du futur aéroport Blaise Diagne, dont elle a annoncé la reprise prochaine des travaux, après de longs mois d'arrêt en raison d'un différend entre l'Etat et le constructeur.