Burkina Faso: les cent jours de Kaboré au crible de l'opposition

Au Burkina Faso, l'opposition politique et la Coalition contre la vie chère analysent les cent premiers jours d'exercice du pouvoir par Roch Marc Christian Kaboré. Pour l'opposition, faute d'apporter des solutions aux problèmes des Burkinabè, l'actuel gouvernement « tâtonne » et « accuse » la Transition de tous les maux. Et la Coalition contre la vie chère dénonce une « faillite » du système judiciaire.

La Coalition contre la vie chère tire à boulets rouges sur le nouveau gouvernement. Trois mois après son installation, le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré peine à apporter un début de solution aux problèmes des populations, selon Chrisogone Zougmoré, le président de cette coalition. « Il est à noter qu'à ce jour, lumière n'a été faite ni sur les dossiers des martyrs de l'insurrection, ni sur celui des victimes du coup d'Etat du 15 septembre 2015, ni sur les dossiers antérieurs de crimes de sang et des crimes économiques. Bien au contraire, on assiste à des libérations tous azimuts des détenus, sans la moindre explication. La situation sociale des populations n'a guère connue d'amélioration. »

« Hésitations », « tâtonnement », c'est ainsi que l'opposition politique, réunie autour du chef de file, analyse ce début d'exercice du pouvoir par Roch Marc Christian Kaboré.
« L'économie du Burkina Faso connaît un très fort ralentissement, des emplois précaires, des salaires insuffisants. Quoi de neuf donc, pour parer au plus urgent dans la lutte contre la vie chère après cent jours d'exercice du pouvoir ? Rien. Absolument rien », harangue Achille Tapsoba, président par intérim du Congrès pour la démocratie et le progrès.

L'opposition dénonce l'incapacité du gouvernement à proposer des solutions aux problèmes des Burkinabè et de faire de la diversion en accusant de tous les maux la Transition.

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