Burkina: le président Kaboré «satisfait» de ses 100 premiers jours de pouvoir

Le président Roch Marc Christian Kaboré se dit satisfait des 100 premiers jours d'exercice du pouvoir. Il a animé une conférence de presse dimanche 3 avril à Bobi-Dioulasso où il a abordé plusieurs questions, notamment le mandat d'arrêt contre la réforme constitutionnelle pour passer à la cinquième république, le cas de l'ex-Premier ministre le général Yacouba Isaac Zida, sur qui pèsent des soupçons de mal gouvernance durant la transition et le déploiement d'une équipe du GIGN au Burkina Faso. Sur cette dernière question, il se dit surpris d'avoir entendu l'information sur les ondes de RFI alors que son pays n'a pas été officiellement saisi.

Abordant le sujet sur la future Constitution, le président Roch Marc Christian Kaboré a affirmé le travail de la commission constitutionnelle consistera à un rééquilibrage entre les différents pouvoirs. « La tendance est à la réduction des pouvoirs du président du Faso pour que ça ne soit quelqu’un d’omniscient qui décide de tout et qui a autorité sur tout, a-t-il affirmé. Donc, c’est un peu un rééquilibrage des pouvoirs entre le Parlement et l’exécutif. »

Concernant l'ex-Premier ministre, le général Yacouba Isaac Zida, le président du Faso espère qu'il sera bientôt de retour au Burkina Faso pour répondre des zones d'ombre qui planent sur sa gestion au cours de la transition : « Le général Zida a demandé une permission qui a expirée depuis déjà le 19 mars et il n’est pas encore rentré. En tout état de cause, il n’a pas d’autre choix que de rentrer, il doit voir la nécessité lui-même de pouvoir rentrer d’ici le mois d’avril pour lever ce voile de nuages qui planent sur sa gestion. »

Face aux attaques terroristes, le ministre français de l'Intérieur avait annoncé le déploiement d'une équipe du GIGN français au Burkina Faso. Mais selon le président burkinabè son pays n'a pas été officiellement saisi de la question. « Nous n’avons pas été saisis sur ce déploiement au Burkina Faso, et nous avons d’ailleurs, le même jour, dit à l’ambassadeur de France tout notre mécontentement sur cette procédure », a-t-il déclaré.

Ce lundi, le président burkinabè entame sa première visite officielle en France où il rencontrera son homologue français, plusieurs autres personnalités et des hommes d'affaires français.

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