Os Tubaroes, « les requins » sont nés avec l’indépendance du Cap-Vert en 1975. Depuis, leurs titres engagés ne cessent de résonner autant dans les taxis que sur les places. « On faisait de la musique pour le Cap-Vert et on critiquait, se souvient Jorge Lima, percussionniste. Il y avait la faim, c’était le sous-développement, il y avait des crises, des problèmes d’emploi. »
Panafricaniste, Os Tubaroes s’inspire directement du père des indépendances lusophones, Amilcar Cabral. « Je pense que Amilcar Cabral a été un grand penseur, un grand théoricien et on a beaucoup d’exemples maintenant de dirigeants qui suivent Cabral dans la manière d’être », explique-t-il.
Relancé il y a un an après un long sommeil, Os Tubaroes appelle les jeunes à rester vivre au Cap-Vert, à ne pas forcément quitter comme l’ont fait les anciens.
« Maintenant, on n’a plus la nécessité de partir comme s’il n’y avait rien ici. On se débrouille ici, on lutte, on est pour le développement du Cap-Vert. Ceux qui sont ici, qu’ils restent ! »