C'est en fanfare que le PDCI a commencé à fêter son soixante-dixième anniversaire. Autour de l'Etoile du sud, le petit restaurant d'Abidjan où en 1946 le parti a été créé, une dizaine de milliers de militants se sont rassemblés. L'état-major du parti était presque au complet. Les frondeurs Charles Konan Banny et Essy Amara notamment étaient là, eux qui l'année dernière s'étaient portés candidats à l'élection présidentielle alors que le chef du parti, Henri Konan Bédié, s'était rallié dès le premier tour à Alassane Ouattara.
Mais c'est désormais un autre pacte entre les deux hommes qui fait débat. Au nom de la paix, la création d'un parti unifié. « 70 ans, c’est l’âge de la sagesse, a déclaré Henri Konan Bédié. Il nous faut ramener dans la maison du père, les frères qui en étaient partis en nous engageant dans un processus de création d’un parti unifié qui est seul capable de nous éviter d’autres mésaventures. »
Le parti unifié constitué donc du PDCI, du RDR et de trois autres formations doit voir le jour en septembre prochain. Alors qu'au sein du plus vieux parti africain certains s'inquiètent d'une possible mort du PDCI, Henri Konan Bédié promet « de ne pas le brader ». Mais il n'a pas dit si ce soixante-dixième anniversaire serait le dernier.