Resserrer les rangs et rassurer. Lundi 4 avril, Ali Bongo a réuni les parlementaires du PDG autour de lui avec ce message : le Palais en bord de mer ne brûle pas. On reconnaît que la crise au sein du parti au pouvoir est majeure mais il n'y a pas péril en la demeure. Douze élus PDG ont créé une formation dissidente, le PDG héritage et modernité, le président de l'Assemblée nationale a démissionné. Mais le départ de Guy Nzouba-Ndama n'a été une surprise pour personne en fait, on le soupçonne même d'être le vrai patron des frondeurs.
Aujourd'hui 5 avril, Guy Nzouba-Ndama devrait prendre la parole. Va-t-il annoncer sa candidature pour la présidentielle qui doit se tenir selon le calendrier entre le 30 juin et le 30 septembre ? C’est la rumeur. L'opposition - d'un Jean Ping à Guy Nzouba-Ndama en passant par Zacharie Myboto et Casimir Oyé Mba- n'a pas une stratégie unifiée.
Chez certains la tentation d'un scénario à la burkinabè est vive : démission voire éviction d’Ali Bongo, instauration d'une transition, et, point d'orgue, une présidentielle. « Mais le Gabon n'est pas le Burkina », dit un observateur qui ajoute que « les opposants, ces anciens caciques du régime d'El Hadj Omar Bongo, auront du mal à se mettre d'accord, il y a trop d'égos surdimensionnés ».