Les neuf députés ont annoncé leur démission collective de l’Assemblée nationale. « Nous informons l’opinion nationale et internationale de notre démission collective de l’Assemblée nationale, tout en réaffirmant cependant notre indéfectible attachement à l’héritage politique du Parti démocratique gabonais, auquel nous demeurons viscéralement attachés », a déclaré Vincent Ella Menie, leur porte-parole.
Répondant aux questions des journalistes, le député a précisé les raisons de cette rupture avec le pouvoir : « [de] Notre point de vue, la situation est sérieuse ; l’heure est grave. Parce que nous n’avons jamais atteint le niveau que nous avons atteint maintenant. Malgré la sonnette d’alarme que nous avons tirée, nous constatons que les mêmes abus persistent. Pour le bien du pays et en tant qu’élus, nous avons démissionné ».
Le pouvoir n’a pas encore officiellement réagi à ces démissions. Toujours est-il que la situation est assez inédite. La dernière fois que le parti au pouvoir avait subi une telle hémorragie, c’était au début des années 90 alors que le pays venait de tourner la page du parti unique. A l'époque, Omar Bongo, quoique abandonné par les ténors du PDG, avait réussi à se maintenir au pouvoir.