Trois ans après les faits, le gouvernement est toujours aussi discret sur cette intervention en Centrafrique. Début 2013, 400 soldats sud-africains sont envoyés à Bangui dans le cadre d'un accord militaire entre les deux pays. Officiellement, ils sont là pour encadrer et entraîner l'armée du régime de François Bozizé.
Deux mois plus tard, treize 13 d'entre eux sont tués alors d'affrontement avec les rebelles de la Seleka. Les détails ne sont pas connus, mais l'incident a soulevé de nombreuses questions : pourquoi ces soldats se battaient-ils ? Quel était leur mandat ? Et pourquoi l'Afrique du Sud a-t-elle soutenu jusqu'au bout un régime contesté ?
L'opposition a demandé une enquête, sans succès. Depuis, les spéculations vont bon train sur des intérêts miniers sud-africains en Centrafrique que l’on devait protéger. Difficile d'obtenir des informations sur le sujet. Une chose est sûre : la société sud-africaine Digoil effectuait de la prospection dans le pays. Une société dont l’un des membres du conseil d'administration n'était autre que le neveu de président Jacob Zuma.