Ce matin, à 9h, sous un soleil déjà chaud, quatre sapeurs-pompiers portaient sur un brancard le corps du chef d’escadron, Ibrahima Idé, recouvert du drapeau nigérien. Le chef de bataillon, chargé de prononcer l’oraison funèbre, a ensuite rendu hommage à ce père de huit enfants tué par l’explosion d’un kamikaze : « Chef d’escadron Ibrahima Idé, tu nous quittes pendant une opération dans le bassin du lac Tchad. Tu nous devances mais tu resteras à jamais dans nos cœurs. Qu’Allah, le tout puissant, t’accueille dans son paradis. »
Le défunt a ensuite été décoré par Hassoumi Massaoudou, ministre de la Défense par interim.
Vêtu de blanc, le président Mahamadou Issoufou s’est incliné, à son tour, devant la dépouille, en silence, avant d’aller présenter ses condoléances aux familles abritées sous une tente. Le corps a ensuite été chargé à bord d’un pickup rouge à destination du cimetière de Yantala.
Menace « toujours bien présente »
L’attaque dans laquelle le chef d’escadron a trouvé la mort prouve que la menace terroriste est « toujours bien présente au Niger », reconnaît le ministre de la Défense par interim mais sous une forme différente.
« Aujourd’hui, ce à quoi nous avons affaire, c’est à quelques incursions de quelques individus avec des ceintures d’explosifs. C’est la dernière forme et c’est une forme désespérée. Et de celle-là aussi, nous viendrons à bout », a-t-il affirmé.
Hassoumi Massaoudou a par ailleurs assuré que l’attaque de Bosso, qui a coûté la vie au chef d’escadron, n’a aucun lien avec le scrutin présidentiel de demain.