Les déplacés des îles, exténués après une longue marche sans aucune assistance, n’ont trouvé aucun dispositif à leur arrivée sur la terre ferme, ont dénoncé plusieurs responsables d’agences humanitaires. Le gouvernorat de Diffa assure avoir reçu de Niamey des rations périssables pour nourrir les 25 000 déplacés durant un mois. Les agences onusiennes, de leur côté, viennent tout juste de commencer la distribution de couvertures, de moustiquaires et de kits de cuisine aux déplacés qui pour la plupart se trouvent sans abri à Bosso et sur l’aérodrome de Nguigmi.
L’approvisionnement en eau pose problème, l’accès des humanitaires est restreint en raison des contraintes sécuritaires liées à Boko Haram. Le Premier ministre Brigi Rafini, qui a pris la mesure de la situation lors d’un déplacement dans la zone mardi, devrait dévoiler un dispositif ce jeudi.
Le rapatriement de Nigérians par milliers, dès leurs arrivées, dans des camions surchargés, à Geidam, un village de l'autre côté de la frontière au Nigeria, suscite par ailleurs une polémique. Le gouvernorat de Diffa assure qu’il s’effectue dans des camions affrétés par le gouvernement sur la base du volontariat. Les agences humanitaires et l’ONU réclament des garanties sur les conditions de transit, la sécurité et l’assistance apportée aux rapatriés une fois à destination.