C'est d'abord un message politique : « soutien », « confiance »... Jean-Marc Ayrault est venu montrer son engagement auprès de la Tunisie : « J’ai voulu pour mon premier déplacement au Maghreb, qu’il soit en Tunisie. Ce n’est pas un choix au hasard, c’est un choix politique, stratégique, solidaire ».
Mais une semaine après l'attaque de Ben Guerdane, à la frontière libyenne, le ministre français des Affaires étrangères est surtout venu parler de coopération sécuritaire entre les deux partenaires : « Nous avons augmenté notre niveau de coopération en matière de moyens financiers, matériels, de renseignements. C’est indispensable. Et puis, la bataille que nous menons ensemble pour les que Libyens aient un gouvernement, c’est aussi une bataille qui concerne la sécurité des Tunisiens. Donc nous la menons pour que très vite un gouvernement légal s’installe en Libye et puisse agir pour contrôler la situation et empêcher la progression de Daesh qui menace aussi la Tunisie ».
En octobre, la France avait débloqué une enveloppe de 20 millions d'euros sur deux ans. Cinq mois plus tard, un tiers de ce budget a déjà été utilisé, essentiellement en matière d'équipements de soldats et de moyens aériens.