Les Burundais trouvent refuge principalement en Tanzanie. Chaque semaine, ils sont environ 1 000 à franchir la frontière. Dans ces camps, souvent surpeuplés, les femmes sont particulièrement vulnérables. Entre mai et septembre 2015, l’ONG Refugees international a recensé le nombre, probablement sous-estimé, de 600 cas de violences faites aux femmes.
Ensuite vient le Rwanda où 73 000 Burundais sont arrivés depuis le début de la crise, en avril. Plus de la moitié d’entre eux se trouvent dans le camp de Mahama dans l’est du pays. Un camp où l’ONU et les Etats-Unis soupçonnent les groupes armés hostiles au pouvoir de Bujumbura de recruter parmi les réfugiés en bénéficiant d’une certaine tolérance de la part du Rwanda. Face à ces accusations, le mois dernier Kigali a menacé de « relocaliser » les réfugiés burundais.
Mais les déplacés internes sont également nombreux. Refugees international interpelle sur leur situation et souligne que les milices et les forces de sécurité empêchent certains réfugiés de fuir. Selon l’ONG, « beaucoup ont tellement peur qu’ils n’osent même pas demander de l’aide. »