Suite au dépôt de certaines candidatures, la majorité présidentielle avait vivement protesté auprès de la Commission électorale.
« Il ne s'agit pas de manger ses propres fils, il s'agit de discipline de partis politiques », a encore précisé, ce lundi 29 février, au matin, le porte-parole du gouvernement. Lambert Mendé - qui est aussi membre du bureau politique de la majorité - estime que ce n'est pas parce que leurs candidatures avaient été rejetées en interne que ces candidats avaient le droit de se présenter comme indépendants.
La Commission électorale lui donne raison et parle de candidatures illégales, affirmant que ces candidats auraient dû signifier à leurs partis d'origine leur démission. Des candidats qui ont toutefois, rappelle la Céni, la possibilité de faire appel dans les 48 heures.
Pour le G7 et l'ex-gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi, certaines de ces candidatures auraient été rejetées par la Commission électorale parce que ces personnalités auraient été des proches.
« C'est un signe que nous dérangeons », dit Christophe Lutundula, ancien vice-président de l'Assemblée nationale et membre du G7. Ce dernier estime qu'en prenant cette décision, la Céni a démontré qu'elle n'était plus capable de mener sa mission en toute indépendance. « La Céni démontre qu’elle n’offre aucune garantie d’indépendance et d’impartialité aux compétiteurs électoraux. »
Vingt-et-une candidatures rejetées, mais aussi trente-huit désistements. Certains candidats se disaient victimes de pressions ou d'intimidations de la majorité. La Céni dit n'avoir reçu aucune information de la sorte.
Le G7 précise, par ailleurs, n'avoir déposé aucune candidature au nom de la plateforme de ces sept partis d'opposition.