Selon Me Lumbulumbu, porte-parole du collectif d'avocat de ces militants, cette confrontation doit avoir lieu ce vendredi midi. « L’intérêt pour nous de la comparution de ces policiers c’est de démontrer à la face du tribunal que l’arrestation, d’abord, a été effectuée de manière tout à fait frauduleuse. Ils sont passés arrêter ce militant de nuit : C’était autour de 3 heures, quatre heures du matin. Ils ont escaladé les murs, sans pour autant avoir un mandat de perquisition ! Nous pensons qu’il s’agit d’une arrestation arbitraire » explique à RFI l'avocat.
« Dans les objets, présentés par le ministère public, qui ont été saisis lors de l’arrestation, nous avons constaté [la présence] de rubans ou calicots, sur lesquels les jeunes mettaient des messages pour mobiliser la population pour aller soutenir l’arrivée des Léopards [l'équipe de football] dans la ville de Goma, tout en revendiquant essentiellement la tenue des élections en cette année 2016, ce qui est un droit fondamental. La liberté d’opinion, la liberté d’expression à travers des images, à travers des écrits, c’est une liberté qui est consacrée par l’article 23 de la constitution » assène l'avocat selon lequel les prévenus, jusque-là en garde à vue, ont été placés en détention provisoire.
L'opposant Vital Kamerhe a réagi à ces arrestations et dénonce un réglement de compte contre la Lucha. « C'est très grave pour notre jeunesse » déclare Vital Kamerhe qui dit attendre une « réaction très énergique de la communauté internationale ».