« Je suis en train de chercher une carte. Et jusqu’à présent, je n’arrive pas à la retrouver », explique Abdulaye Attikou. Il est chargé de distribuer les cartes aux électeurs du quartier de Yantala-Bas. Devant lui, se tient une jeune femme qu’il doit finalement orienter vers un autre centre.
Après avoir reçu les indications pour se rendre dans son nouveau centre, la jeune femme confie qu’elle va s’y précipiter : « J’y vais tout de suite. Je tiens beaucoup à avoir ma carte. C’est important. C’est un geste citoyen ».
Les électeurs viennent au compte-gouttes dans ce bureau installé sous les arbres, au pied d’une mosquée. Mais c’est une question d’heure, explique un représentant de parti : « Comme c’est le matin, il y a les femmes qui ont des préoccupations et les hommes vont au travail. Mais vers midi ou 14 heures, ils seront là ».
Dans ce centre, près de 80% des cartes ont déjà été distribuées. Il en reste encore 1 300 qui n’ont pas été retirées. Mounkaila Harouna, le chef de quartier, est chargé de les mettre en sécurité le soir venu : « A la fin de la journée, je récupère les cartes et je les garde jusqu’au lendemain. Je les garde chez moi, dans ma chambre, sous mon lit. Je suis le gardien du trésor ».
Un trésor que les électeurs peuvent retirer jusqu’à ce vendredi 18 heures. Après cela, les cartes ne seront plus disponibles, mais les électeurs pourront chercher leur bureau de vote sur le site internet de la Commission nationale électorale indépendante.