Le vote par témoignage n'est pas prévu par les lois électorales qui servent de base au scrutin, mais il a été autorisé par toutes les lois qui ont encadré les précédentes élections depuis près de 20 ans. Alors que faire ?
Aux yeux du Conseil d'Etat qui a été saisi par le gouvernement sur la question, il y a eu « vraisemblablement une omission » dans les textes de 2014, il faut donc autoriser le vote par témoignage.
Suite à cet avis rendu le 10 février, la Céni s'est réunie en plénière samedi soir et a, elle aussi, validé par un vote, l'utilisation du témoignage. Seulement l'opposition a boycotté la séance, estimant que la Céni « n'a pas vocation à légiférer ».
Est-ce parce qu'elle craint d'attiser les tensions, ou parce qu'elle a eu d'autres urgences depuis, la Céni n'a en tout cas toujours pas signé l'arrêt qui officialiserait sa position.
Le vote par témoignage concerne potentiellement plus d'un million d'électeurs dans le pays, soit environ 15 % de l'électorat, surtout rural. D'où l'enjeu qu'il représente pour les partis politiques.