Il reste de la méfiance au Soudan du Sud. Riek Machar, par exemple, n'est pas encore revenu dans la capitale Juba où il n’a pas mis les pieds depuis deux ans maintenant. Il a indiqué à l'AFP qu'il y retournerait probablement dans quelques semaines si des garanties lui étaient offertes sur sa sécurité. Ce sera un test.
Autre indice de cette méfiance : les discussions sur la formation d'un gouvernement d'union nationale sont toujours bloquées. Il y avait pourtant une date butoir, elles devaient déboucher avant le 22 janvier.
Pas d’arrêt des violences
Puis il y a eu ces dernières semaines des échanges de propos très durs sur la décision de Salva Kiir de réorganiser l'administration sud-soudanaise en triplant le nombre d'Etats régionaux. Les rebelles, ou les désormais ex-rebelles, avaient accusé Kiir d'avoir trahi le texte de l'accord de paix.
Et cet accord, signé en août, n’a pas permis la fin des violences au Soudan du Sud. Les attaques se sont poursuivies et les deux camps s'accusent régulièrement de violations du cessez-le-feu. Ces violences perdent d’ailleurs progressivement leur caractère organisé, hiérarchisé, et sont de plus en plus le fait de groupes très locaux, avec des agendas locaux.