Cela fait plusieurs mois que la Russie et l'Angola s'opposent aux autres membres du Conseil de sécurité : selon eux, un embargo sur les armes à destination du Soudan du Sud serait injuste. L'ambassadeur russe explique qu'un embargo ne serait applicable en réalité qu'à l'encontre du gouvernement du président Salva Kiir, mais plus difficilement à l'encontre des rebelles dirigés Riek Machar.
Sanctions ciblées
Pourtant, à l'ONU, la pression monte. Hier, c'est un rapport récent du panel d'experts de la Commission des sanctions qu'a révélé l'agence Reuters. Selon le texte, présenté au Conseil de sécurité le 14 janvier 2016, celui-ci doit imposer un embargo sur les armes pour le Soudan du Sud, ainsi que des sanctions ciblées contre les dirigeants des factions en guerre.
Pour les experts, les responsables des atrocités sont clairement identifiés. Car Salva Kiir comme Riek Machar contrôlent toujours parfaitement leurs troupes sur le terrain, et les opérations ciblant les civils sont toujours effectuées sous leur commandement.
« Mépris pour la vie humaine »
Ce rapport n'est pas le premier, publié par l'ONU, à dénoncer « le mépris pour la vie humaine » des belligérants sud-soudanais. Reste à savoir jusqu'à quand le Conseil de sécurité sera divisé sur les mesures à prendre pour enrayer la guerre.