« Le Rwanda a rempli sans hésiter ses obligations de protection des réfugiés », détaille la ministre rwandaise des Affaires étrangères. Cependant, poursuit Louise Mushikiwabo, « la présence à long terme de réfugiés si près de leur pays d'origine, présente des risques considérables pour toutes les personnes concernées ».
Faisant visiblement référence aux accusations d’ingérence dont le Rwanda fait l’objet, la ministre rwandaise a fustigé « l’indifférence totale, aux causes profondes, bien connues, de l’instabilité au Burundi ». « Indifférence » jugée « troublante » par la ministre qui a également qualifié d'« inacceptables » « les malentendus » sur la politique étrangère du Rwanda. Le communiqué annonce donc que le pays envisage de préparer « de manière ordonnée et sure, le transfert des réfugiés burundais vers des pays tiers », sans toutefois préciser lesquels.
Le gouvernement assure avoir d’ores et déjà entamé des démarches auprès de ses partenaires internationaux. « C’était une surprise », a cependant réagi une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU en charge des réfugiés, qui a précisé que le HCR avait appelé à une réunion d’urgence avec le gouvernement rwandais afin obtenir des « clarifications ».