Ce sont des journalistes en colère, très remontés contre les conditions dans lesquelles ils travaillent qui ont marché près de 5 km pour crier leur ras-le-bol face à ce crime abominable qu’est l’assassinat de ce journaliste de la presse libre.
« Loin de pleurer aujourd’hui, nous comptons prendre nos plumes, nos micros, nos caméras, nos mots qui sont encore plus forts que les balles, pour réclamer justice. Aujourd’hui, la presse guinéenne vit dans l’insécurité totale et cette marche est initiée pour mettre fin à l’impunité des délits contre les journalistes », crie cette manifestante.
Les slogans ne manquent pas, car un mort de plus est un mort de trop.
« Ensemble, répétez avec moi : Journalistes tués… Journaliste tué… Un mort de plus… Un mort de trop… Nous réclamons justice… », ont scandé les manifestants qui ont été reçus par le ministre de la Justice.
Maître Cheick Sako n’est pas resté insensible à la douleur de la presse.
« Dans un pays, quand on commence à brutaliser, à tuer les journalistes, c’est la démocratie qu’on tue et c’est le pays qu’on tue. Monsieur Diallo a été lâchement assassiné. Au nom de mon gouvernement, je peux vous dire que cet assassinat ne sera pas impuni », a déclaré le ministre guinéen de la Justice, Maître Cheick Sako.
Une information judiciaire a été ouverte contre x pour homicide volontaire et les auditions ont commencé.
« Vendredi déjà, monsieur Bah Oury a été entendu longuement. Le président du parti, monsieur Dalein, a été entendu hier, dimanche. Et ça va continuer », a ajouté le ministre de la Justice.