Quel est l'attrait des étudiants malgaches pour le mandarin ? RFI a assisté à un des premiers cours pour des débutants à l'université d'Antananarivo. Une trentaine d'étudiants répète à l'unisson les différents tons de la langue chinoise.
« Ceux qui aiment chanter n'auront aucun mal à apprendre le chinois », souligne le professeur Joséphin Hasiniaina avant d’ajouter que dans tous les cours débutants, l'enseignement du mandarin se fait par un Malgache. Une nécessité, selon elle.
« C'est mieux, culturellement, pour les étudiants malgaches de comprendre ce que le professeur dit. Les Français ont même une expression "C'est du chinois !". Au départ, si c'est un prof chinois, c'est difficile. Les Chinois ne savent pas parler le malgache, ni le français », a-t-elle expliqué.
Facilité à l'apprentissage
Les Malgaches auraient une facilité presque naturelle à bien prononcer les mots en mandarin, ce qui favorise l'apprentissage. Les liens économiques avec la communauté chinoise de Madagascar constituent également un attrait supplémentaire.
« Il y a beaucoup d'investisseurs chinois qui veulent s'implanter à Madagascar et ils ont besoin de main-d’œuvre qualifiée, des interprètes ou encore des secrétaires d'administration », a précisé la directrice de l'institut Confucius d'Antananarivo, Eva Zo Rasendra.
En 2009, l'institut Confucius comptait 160 étudiants. Ils sont aujourd'hui 4 000 répartis dans 50 centres de la Grande Ile.