« On met toujours en doute notre volonté de combattre les FDLR. Qu’on vienne nous reprocher les opérations menées au mois de décembre », dit une source sécuritaire congolaise.
Du côté du commandement de Sukola II, on énumère les noms des quartiers généraux ou places fortes reprises ces dernières semaines, comme le mont Rushihe où le général Sylvestre Mudacumura vivait, Buleusa, où l’on pouvait croiser le général Byiringiro, ou encore Rusamanbo, Katiro, Luofu, Miriki pour la principale branche des FDLR. Mbuavinywa, Mashuta pour les FDLR Rudi, une dissidence.
Les FDLR cibles d'autres groupes
Mais l’armée congolaise est loin d’être la seule à être montée à l’assaut des positions des rebelles hutus rwandais. Depuis plusieurs mois, ils sont également sous le feu d’un groupe maï-maï, les NDC du commandant Guidon, et plus récemment de l’Union des patriotes pour la défense des innocents.
Au point que dans la capitale provinciale, on spécule sur les donneurs d’ordres de ces deux groupes. Ces sont les Rwandais qui les financent, affirment les uns. Non, ce sont les FARDC qui sous-traitent, croient savoir les autres. « Il ne faut pas se fier aux rumeurs, rétorque-t-on du côté de l’armée congolaise. Nous combattons tous les groupes sans distinction. »
Les chefs toujours dans la nature
Quant à savoir pourquoi les chefs FDLR n’ont toujours pas été débusqués... Il s'agit de toute la hiérarchie connue alors que selon les comptes des FARDC, il n’est censé rester que 150 FDLR tout au plus. « Il ne reste plus qu’eux et leurs escortes », assure un officier.
Les FDLR ont toujours démenti avoir subi des pertes importantes, ils assurent se replier sans combattre l’armée congolaise, mais conserver toujours des positions dans les territoires de Rutshuru, de Walikale et de Lubero.