Ce n'est pas la première fois que les frondeurs de l'UDPS désavouent publiquement Etienne Tshisekedi. En septembre dernier, ils avaient même désigné un président intérimaire pour lui succéder. Déjà à l'époque, ils reprochaient au sphinx de Limete d'avoir « unilatéralement modifié » les statuts du parti, le détournant ainsi de son objectif historique à savoir « la conquête, l'exercice et la conservation démocratique du pouvoir ».
Plusieurs de ces frondeurs ont aujourd'hui décidé de joindre la plainte à la parole. André Kalonzo Ilunga est parmi eux : « Etienne Tshisekedi s’est permis de falsifier les statuts du parti en créant une nouvelle organisation qui n’est pas un parti politique, transformant ce parti en une sorte d’association à but lucratif. Nous sommes à quelques mois des élections. Nous tenons à faire vivre notre parti et nous nous édifions contre le fait qu’après avoir falsifié les statuts du parti, Etienne Tshisekedi continue à se faire prévaloir d’être le président de l’UDPS. Nous tenons à ce que la justice mette fin à cette usurpation par Etienne Tshisekedi ».
Second motif de la plainte, des soupçons de malversations financières dans « l'entourage proche » d’Etienne Tshisekedi. Selon l'avocat des plaignants, un « examen de la compatibilité de l’UDPS a fait apparaître des mouvements suspects » et « des dépenses injustifiées ».