Le gouvernement comorien a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec la République Islamique d'Iran. Selon un communiqué officiel du ministère des Relations extérieures, il a été demandé à l'ambassadeur d'Iran de prendre toutes les dispositions appropriées pour quitter le territoire national dans les meilleurs délais.
La représentation diplomatique iranienne aux Comores a été mise à l'index suite au « non-respect de la Convention de Vienne » par Téhéran et de « son ingérence dans les affaires intérieures de certains Etats arabes », précise une note ministérielle.
La relation bilatérale Comores-Iran n'était en rien entachée. La coopération n'avait cessé de se renforcer dans des domaines aussi divers que l'éducation avec un centre iranien de formation, la santé avec une clinique ou même les infrastructures avec des milliers de tonnes de goudron offerts.
L'Iran soutenait également les Comores dans son combat pour le retour de l'île de Mayotte dans son giron naturel. Malgré tout, ces aides tant financières que politiques n'ont pas pesé bien lourd dans la balance face aux pressions saoudiennes. Des pressions financières avec les dizaines de millions de dollars offerts chaque année aux Comores par le royaume, mais pas seulement. Des pressions religieuses aussi : les Comoriens à 99% musulmans sunnites se reconnaissent une place dans ce barrage aux chiites et donc finalement à l'Iran.