Algérie: 30% d’augmentation pour le prix de l’essence

En Algérie, conséquence de la chute des prix du pétrole, la balance commerciale va atteindre un déficit de 12 milliards de dollars. Comme les hydrocarbures représentent 60% du budget de l'Etat, les autorités ont prévu d'augmenter toute une série de taxes pour pallier le manque à gagner. Premier impact, le 1er janvier, les prix des carburants ont augmenté de presque 30%.

Assis contre son taxi, Mourad attend les clients. Pour son travail, il fait un plein d'essence par jour. Un plein qui lui coûte depuis deux semaines, beaucoup plus cher : « Avant ça faisait entre 800 et 900 dinars. Et maintenant, ça monte à 1 200, 1 300 dinars ».

De l'autre côté de l'avenue, le responsable de la station-service a affiché la directive d'augmentation des prix sur un poteau, avec un bout de scotch : « Il y a des gens qui réclament et il y a des gens qui s’en fichent. Je leur dis : le tarif a augmenté, l’essence a augmenté et ils me répondent que ça ne fait rien. Mais il y a beaucoup de réclamations ».

Bientôt les prix de l’eau et l’électricité concernés

Par la fenêtre de son pick-up, un client lui tend un bon d'essence. Un avantage donné par certains employeurs à leurs salariés, mais qui a perdu de sa valeur : « Avant vous pouviez mettre 50 litres avec un bon. Maintenant, c’est entre 36 litres voire 37 litres. Il a diminué de 13 litres le bon », nous explique-t-on. Résultat, ce client a dû augmenter son budget carburant : « On travaille pour l'essence, on ne fait plus rien, on ne s’occupe pas de nous, mais au moins il y aura moins de bouchons ».

Les problèmes de pouvoir d'achat ne font que commencer. Dans les prochaines semaines sont prévues des augmentations des factures d'eau et d'électricité.

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