Assis contre son taxi, Mourad attend les clients. Pour son travail, il fait un plein d'essence par jour. Un plein qui lui coûte depuis deux semaines, beaucoup plus cher : « Avant ça faisait entre 800 et 900 dinars. Et maintenant, ça monte à 1 200, 1 300 dinars ».
De l'autre côté de l'avenue, le responsable de la station-service a affiché la directive d'augmentation des prix sur un poteau, avec un bout de scotch : « Il y a des gens qui réclament et il y a des gens qui s’en fichent. Je leur dis : le tarif a augmenté, l’essence a augmenté et ils me répondent que ça ne fait rien. Mais il y a beaucoup de réclamations ».
Bientôt les prix de l’eau et l’électricité concernés
Par la fenêtre de son pick-up, un client lui tend un bon d'essence. Un avantage donné par certains employeurs à leurs salariés, mais qui a perdu de sa valeur : « Avant vous pouviez mettre 50 litres avec un bon. Maintenant, c’est entre 36 litres voire 37 litres. Il a diminué de 13 litres le bon », nous explique-t-on. Résultat, ce client a dû augmenter son budget carburant : « On travaille pour l'essence, on ne fait plus rien, on ne s’occupe pas de nous, mais au moins il y aura moins de bouchons ».
Les problèmes de pouvoir d'achat ne font que commencer. Dans les prochaines semaines sont prévues des augmentations des factures d'eau et d'électricité.